Archives de Tag: fleurs

Je fréquente beaucoup ces derniers temps deux jeunes femmes. L’une est une aspirante journaliste; on l’appelera l’orchidée. L’autre, la rose, est une journaliste confirmée. Je suis très corporatiste.

Je vous en parlerai un autre jour plus en détails. Apprendre à connaître deux personnes différentes exactement en même temps est une expérience de roman. Ca aussi je l’expliquerai mieux un autre jour.

En attendant ce grand moment, quelque chose qui n’a rien à voir. Hier soir, j’étais chez Katz’s avec ces deux fleurs. Katz’s, c’est un lieu new-yorkais mythique où on mange du mauvais pastrami. En fait, c’est un des lieux de mon top 3 des meilleurs spots à New York.

C’est vieux. Une carte postale que New York s’envoit depuis le passé. C’est très touristique et ça sait rester authentique.

 

 

 

Dans mon jardin

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Le grand retour

Voilà, ça fait deux mois que je suis rentrée à New York…

Deux mois, c’est le temps dont j’ai besoin pour trouver suffisament d’anecdotes ridicules à raconter, on dirait…

Des quelques semaines passées en France il faut se rappeller d’un long week-end à la campagne, des journalistes en herbe qui poussent, de la Normandie, et de longues soirées de résultats d’éléction un peu déprimantes. Il faisait gris. J’avais parfois l’impression d’être « l’oncle américain ». D’autres fois, si dans les parages un oiseau migrateur plus exotique (un expatrié de Bolivie ou de Nouvelle Zélande) faisait monter le sexymètre, c’était fichu. New York est donc envisagé soit comme une ville Beyonce -gourmande, sexy, vivace- soit comme une ville Shannen Doherty -jadis une belle plante, aujourd’hui une vieille à la ramasse (no offense Shannen).

Comme je n’ai déjà plus grand chose à dire, comme j’ai autre chose à faire, je vous poste plein de photos débiles.

HERE COMES LA FRANCE:

 

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Hier soir, il aurait fallu me tirer de mon lit à la grue pour que je fasse quoique ce soit… Mais j’ai reçu un texto d’un type que j’avais rencontré à 3h du matin dans un bar ukrainien, et en qui j’avais décelé un parfait portrait pour une pige que je pourrais vendre des milliards de dollars à la presse spécialisée. C’est donc indirectement l’appât du gain -et aussi la nécessité de divertir mon bruder en visite – qui m’ont fait me déplacer au fin fond de Cobble Hill.

Là, dans une maison bourgeoise, on s’est retrouvé au milieu d’une faune étonnante. On avait notamment un beau specimen: une étudiante arty qui revient de quelques années en Écosse (+10 points look bobo: la tresse de Ioulia Tymochenko, le pull de ski, le fuseau usé, les chaussures de rando que personne n’aurait assumé même au cœur des années 90, aucun maquillage – dans ces moments là je me dis toujours « heureusement qu’elles sont jolies » et je me prends pour Karl Lagerfeld).
Il y avait aussi une petite bande du Midwest. +10 points look Kate Middleton pour l’une d’entre eux qui portait un manteau écarlate en drap de laine, à boutons dorés et taille marquée. Ses longs cheveux blonds impeccablement brushés balayant les épaules.
Et quelques jeunes mal dégrossis de l’adolescence trahis par une logorrhée excitée sous un bonnet d’hipster des beaux quartiers, ou par l’air bougon de ceux qui n’osent pas sourire.

Cliquez sur les casseroles

CRouveyrolles
La maison était incroyable et j’ai rarement aussi bien mangé ici. Ma target pige s’est révélée bien moins excitante qu’à 3h du matin.  Tous, ils étaient proprets. C’était la jeunesse dorée de Brooklyn avec son vernis New Yorkais, et ses cousins du Midwest. Ils jouaient à une sorte de tabou au champs lexical graveleux. +10 points honte quand tu t’aperçois que tu connais autant de termes techniques en anglais pour parler de porno.
J’ai eu un sentiment bizarre en pensant que 3heures avant j’étais en interview dans le Bronx avec des drag queens.
Finalement un des minets était merveilleux d’humour et d’intelligence, on a fini la soirée en sirotant d’exquis cocktails dans un bar poudré dont seuls les recoins de Brooklyn ont le secret.

Cobble Hill

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Aujourd’hui : rien.

Ah si! Mime a acheté des fleurs au marché de Brooklyn samedi. Je me disais ce matin en les regardant qu’elle me devance de très loin dans la course à la New-Yorkerie.

CRouveyrolles

Il y a une semaine jour pour jour, un type s’est fait descendre en bas de chez nous (j’ai sorti mon ramage de loubard exprès pour vous). Pour des raisons qui restent relativement obscures.

Le lendemain, je me promenais à des heures indues dans mon tierquar -j’avais quelques rediffusions de Rendez Vous Avec X à rattraper. Notre rue est la frontière entre un monde de mecs qui se prennent en photo devant des affiches de Biggie – on l’appelerait par commodité Black Town, mais on a peur que des gens s’excitent, et des rues un peu tristes que j’appelle Little Jérusalem, et franchement, j’ai raison.

Alors qu’en face, après une longue procession, ils faisaient un raout d’enfer avec du zouk (si!), du hip hop bon marché et du poulet frit; mes copains haredim étaient en mode CrazySukkot. Ils changeaient de trottoir quand on se croisait, mais avec le sourire.

La célébration cachée entre hommes derrière des palissades, la joie étouffée de ces petites rues sombres – mais la joie quand même -, et ces enfilades de silhouettes noires à peyots rousses ou brunes transformaient ce quartier d’habitude si hostile.

En rentrant j’ai vu un homme endormi devant un mémorial en carton. Deux adolescentes à jupes bleu marine et collants de couleur indéterminée ont croisé mon regard alors que je déchiffrais les hiéroglyphes du cénotaphe, elles se sont enfuies comme des coucous effrayés.

CRouveyrolles   CRouveyrolles   CRouveyrolles

Cheap Monday

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