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Mon casting de diner de noël était très risqué mais ça s’est bien fini.

Étaient présents:

– Le Breton qui n’aimait pas le Chouchen, et qui du coup avait apporté du whisky. Je pense qu’on peut lui décerner la palme du Héros de Noël tellement il a apporté le Santa Spirit classique dont cet appartement avait besoin. C’est simple, j’avais l’impression que c’était mon cousin.

– Ma coloc californienne et pâtissière qui m’a sauvé la vie en m’apprenant des trucs et astuces, et qui a surtout réussi à mettre en chauffe tout le monde pendant que je surveillais ma cuisson. Il faut dire que l’aventure qui l’attend (obtenir un visa pour la France) est un vaste sujet.

– Un Israélien que j’avais rencontré au Floyding. C’était son premier dîner de noël donc quand il s’est mis à neiger il a failli faire un arrêt.

– Un vieux copain de la fac, je l’appellerais le Philippin, parce que c’est de là que vient sa famille qui -en gros- le fait chanter, pour que tous ses cousins puissent venir en Amérique devenir infirmier. D’ailleurs cette même famille ne comprend pas pourquoi il fait du journalisme -d’abord c’est quoi le journalisme?

– Une copine de lycée qui vient de s’installer à New York avec son cher et tendre. Elle a décroché un stage payé à 4 chiffres chez des PR, il y en a qui ont du nez. Six mois avant elle quittait Bangkok où elle décrivait des raves pour des sites branchés de la rive droite. Donc comme on dit ici: « she’s a lot of fun« .

– Mon fidèle ami aux yeux noirs, j’ai déjà été assez hagiographique ici à son propos. La vibe juive qu’il a apportée était un vrai plus.

– Son coloc indien, intéressant apport exotique aussi. Et ses histoires de musicien parcourant les Etats-Unis sont très marrantes.

– Les Halles de Paris. En une seule personne, eh oui. Gouaille de maraichère et lexique de petite racaille de Brooklyn, cette fille, étudiante/serveuse à New York a les épaules d’un trooper et un potentiel d’Arletty assez divertissant.

– Genépi, arrivée sur le tard, elle a apporté une touche de style assez capitale. Bonne contribution.

On écoutait une sélection musicale du Breton qui n’aimait pas le Chouchen, pointue. Mon marathon en cuisine m’a convaincue de ne jamais être femme au foyer mais bon bilan quand même. Ce qui émerge de nos débats c’est que New York est l’anti ville hippy par excellence et que personne ne porte du parfum à cause de la promiscuité suintante dans le métro.

Casting

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Mission Albert Londres

J’ai été très sincèrement émue par le webdoc de mes deux amis (je le dis dès le début que ce sont mes copains, comme ça: pas de malentendu), Jean-Baptiste Gauvin et Edouard de Mareschal.

C’est intitulé Je t’aime, moi non plus et ça parle de la circulaire Guéant.

Ce n’est ni parce que mes parents sont des  républicains et obsédés par la grandeur de la France éternelle, son prestige international, son rôle de comète guidant les peuples, et la méritocratie; n parce que j’étudie moi même dans une pays qui me casse les pieds avec son visa-veau-d’or, mais simplement parce que des gens que je connais à qui je l’ai transféré ont eu envie de se mobiliser après l’avoir vu.

Voilà, vive le journalisme, vive la France éternelle, vive mes copains.

 

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Professeur Tournesol

Le mec qui s’occupe de mon visa est vraiment flippant.

CRouveyrolles

 

CRouveyrolles

 

On a beau penser que New York c’est génial et que tout va fast, que tout se passe en un blink; s’il y a bien une chose qui avance au même rythme de vache sacrée qu’à Paris, c’est bien l’administration.

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En parlant d’administration, il y a un mois, j’ai failli me faire expulser des Etats-Unis pour une sombre histoire de vaccine de rubéole, et de varicelle cosmique. J’étais scandalisée mais comme la situation m’a été présentée ainsi:

You are in severe jeopardy of being asked to leave the U.S. because of failure to show proof of immunization, which has prevented you from registering.

Bon esprit.

Il faut deux injections, donc je devais y returner aujourd’hui, et commencer ma semaine dans une clinique publique pour que les papiers correspondent aux standards américains anti-pestifération.

Et j’ai adoré commencer ma journée dans un hôpital déglingué de Flatbush Brooklyn. Entre des couples de Porto Ricains qui se font vacciner pour leurs cousins, des ados aux sourires tristes, des grandes stars du rap des bacs à sable.

CRouveyrolles

Après m’être faite courtisée par un de ces messieurs, j’ai eu l’immense chance de m’asseoir à côté d’une homme visiblement sous le coup de psychotropes et qui n’était pas du matin.

Plus tard, j’attendais dans le couloir les dernières étapes de la procédure -pas simple tout ça- et je piquais du nez. C’est un des grands bonheurs de New York, avec les promenades nocturnes dans mon quartier, dormir en public ne pose aucun problème.

M’encadrant, deux femmes somnolaient elles aussi. A Paris j’ai l’impression d’être une  punk quand je finis ma nuit sur la ligne 3. Ici tout le monde est d’accord avec moi pour célébrer ce gain de temps incroyable.

Yellow card

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