Mon ami à moustache est parti. Le journalisme, à coup sûr, va pouvoir renaitre, ayant désormais toute mon attention. Ce qu’il y a de bien c’est que je récupère deux oreillers. Un princess empowerment important.
Mon ami à moustache est parti. Le journalisme, à coup sûr, va pouvoir renaitre, ayant désormais toute mon attention. Ce qu’il y a de bien c’est que je récupère deux oreillers. Un princess empowerment important.
J’allais chercher mon ami moustachu à l’aéroport. Il y avait de la promotion sociale dans l’air puisque c’était à JFK-véritable aéroport international, et pas à Newark comme la dernière fois –Newark : véritable aéroport pour les pauvres et les gens du New Jersey (c’est-à-dire la même chose je crois). Mais en fait je ne pensais pas vraiment à ça. J’étais concentrée sur mon BlackBerry pour finir un brief « urgent-si-tu-ne-l’envoie-pas-tout-de-suite-tu-vas-mourir-la-boite-va-couler-le-journalisme-s’écrouler-a-cause-de-toi-et-ce-sera-la-Fin-du-Monde-et-la-Mort ».
Donc au final j’arrive au terminal où la moitié de l’Indonésie attend l’autre moitié de l’Indonésie. Il y a un petit coté spectaculaire dans ces arrivées sporadiques de gens tirant des valises, azimutés par le vol. On reconnait les quelques Francais du vol de Paris.
Ça a beau être un vol charter il y a les pépettes qui ont lu trop d’ « essentiels de stars » dans Glamour (attention entendons nous bien: j’adore lire ce genre de trucs), et qui sortent donc enroulées dans leur pyjama en cachemire pilou, lunettes de soleil sur le nez (allo : il est 22h) et se tartinant de baumes divers (parce que « l’avion ça déshydrate TELLEMENT »). Il y a les couples dont tu sens que l’un des deux a déjà potassé le guide en long et en large et est bien décidé à faire sien New York; cherchant d’un air convaincu le AirTrain, agrippé à son post it avec l’adresse de l’hôtel. Il y a les Francais de New York, bagages de taille à peu près normal et sacs Monoprix au bout des bras en cas de mal du pays. Il y a les Américains: même chose mais avec un sac Ladurée. Et puis il y avait mon moustachu.
Et quand il est arrivé, ça a été une scène de cinéma. Évidemment.
« My New boyfriend: Whisky. » la militante
La militante s’est faite plaquer par un autre militant, semi débile de son état. Un de ces mecs un peu tristes qu’on croise dans les grandes villes. Un mec qui est venu tenter sa chance mais qui n’a pas les moyens de ses ambitions. Soit ils végètent dans des boulots de fortune. Soit ils finissent par replier bagage, amers et/ou déprimés. Lui, il était musicien -évidement, quoi d’autre? Ils s’étaient rencontrés à Zuccotti Park. Franchement pas la carrure d’un playboy, bien que fort sympathique.
La militante, féministe convaincue -évidement, quoi d’autre?- est tombée sous le charme de ce gredin.
Et finalement… pendant les vacances, il est retourné dans son bled état pour travailler sur une maquette avec des chansons de 18 minutes.
Le 31, n’ayant rien à faire et nulle part où échouer, il s’est retrouvé avec une fille du studio d’enregistrement, tout aussi dépourvue de plans réveillon. Et là il a ressenti une « connexion » incroyable. Il ne s’est rien passé mais le sosie de Denis la Malice s’est senti obligé de « mettre fin à la partie romantique de la relation » avec la militante.
Si je vous raconte tout ça c’est pour vous dire:
– Revenons sur les mots:
« Mettons fin à la partie romantique de notre relation.«
Ce n’est pas la première fois que j’entends cette exacte expression, que je trouve plutôt amusante. Ce qui s’y cache doit être plus ou moins largement partagé dans le monde occidental, mais quelle façon étrange de le formuler… Pourquoi même le formuler alors que vous allez bien revoir votre ex être de prédilection, et que les probabilités de s’envoyer en l’air encore quelques fois sont assez élevées.
– Conséquences pour le féminisme mondial: la militante, comme je vous le disais est l’une des ses ayatollahs de l’utérus qui fait des gender studies et a des amis travestis. Depuis la terrible nouvelle, elle boit du whisky en rencontrant les amis précédemment cités. Ce qui n’a rien d’étonnant, certes. Toutefois, je ne conseillerais à aucun homme de croiser son chemin. Et si elle devient la brillante intellectuelle qu’elle se prépare à être, le semi-débile aura sa place dans tous les prologues, jouant le rôle de l’Homme à Abattre.
– Comme elle venait chez nous manger des poireaux à la crème, l’Artiste et elle ont entamé une discussion de grands esprits assez fumeuse, sur le désespoir de la rupture et sur les approches comparées new-yorkaises et parisiennes. Débat mystérieusement soldé par cette intervention de la militante, qui à mon sens ne fait que souligner l’insécurité profonde des humains de part et d’autre de l’Atlantique #lyrisme.
« Les Parisiens sont impatients de tomber amoureux, alors qu’à New York on redoute le moment où on aimera quelqu’un. »
Il y a une fille dans la classe qui s’est mariée ce week end. Elle a 22 ans (et elle vient de Santa Barbara, ce qui est lol, mais n’a rien à voir avec la choucroute).
Déjà, elle n’est pas la seule. Sur une promo de 90 personnes super géniales, au moins un tiers est marié ou fiancé (ce qui en américain veut dire beaucoup plus qu’en France – honnêtement combien de moins de 25 ans connaissez-vous qui se fiancent pour assouvir leur soif de bourgeoisie? une épidémie parisienne dont personne ne parle). Alors qu’ils sont donc relativement jeune. La plupart du temps ils sortent juste d’undergrad schools.
Je passe sur les photos Facebook embarrassantes de leur mariage façon blockbuster Barbie niais.
Le détail intéressant chez Santa Barbara c’est que son mari est dans l’armée. Il travaillait à Seattle sur une base mais il est envoyé en Afghanistan. Je crois qu’ils étaient déjà fiancés, mais ils ont appris le trip afghan il y a 3 semaines et depuis elle a organisé un mariage express, sans lui, depuis son ordi. Ils vont refaire une grande fête à son retour, mais en attendant les pères des mariés n’ont pas fait le déplacement, et ça s’est passé chez des amis d’amis près de New York – et en plus, elle s’est mariée en robe courte... Certains expliquent que c’est pour bénéficier de la couverture sociale de son mari, ou pour qu’il rentre plus tôt. Peu importe, l’histoire est suffisamment peu banale pour nous, fiers Gaulois libertins, pour la raconter à vos âmes romantiques probablement déjà en train de pleurer comme trois madeleines.
Le détail pas intéressant c’est qu’elle est juive bling bling mais ashkénaze, de Santa Barbara (ses grands parents vivent à las vegas – re LOL), et qu’alors quelle habitait avec 2 gays, elle va déménager maintenant qu’elle est mariée (?).