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Versus

Quand tout le monde racontait à quel point Downton Abbey était une super série, ce ne me donnait qu’une envie: ne surtout pas regarder. En plus, écouter des Américains se gausser les traditions aristocratiques britanniques n’est pas très attirant vu qu’ils ne comprennent rien.

Au final, Gossip Girl ayant malheureusement rendu l’âme, j’ai cédé. C’est donc l’histoire d’une maison anglaise dans le Yorkshire (ahah!), où un lord et sa progéniture affronte les aléas de l’existence à l’approche de la première guerre mondiale. La femme de Lord Grantham est américaine, et sa mère débarque de Newport pour le mariage d’une des filles. La confrontation entre cette américaine folle de modernité et d’allure avec la famille d’anglais si profondément traditionnels est hilarante*.
Je vous raconte tout ça parce que l’autre jour je vois un ami de passage, un ami de prépa que j’aime beaucoup et qui en a dans le ciboulot. En ce moment il prépare l’ENA.
En parlant de nos quotidiens et surtout en récitant mon discours sur les us et coutumes américaines (plus on rencontre des touristes, plus on finit par raconter exactement la même chose), je me suis aperçue à quel point on avait changé. Notre perception du monde est de plus en plus différente. Il considère le Monde comme le seul et unique quotidien de référence, je vois ce journal comme un fossile appelé à disparaitre et dont le lectorat a au moins 50 ans. Il valorise un travail universitaire, le panache rhétorique et élitiste, la carrière balisée. Je lui parle de l’obsession de la productivité et de l’efficacité ici, il trouve ça malsain. Je ne dis pas que l’un d’entre nous a raison, on a d’ailleurs sûrement tort tous les deux. Mais pendant une minute j’ai eu l’impression qu’on revivait cette querelle entre ancien et nouveau monde.

*C’est en fait l’exact même ressort que dans ce film totalement sous-estimé à mon avis, Easy Virtue:

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XoXo

Je viens de finir le dernier épisode de tous les temps de Gossip Girl, la série qui m’a servie de training pré-vie new-yorkaise. C’est un peu la magie de ce genre de monstre télé. Comme Dream On ou SATC c’est une série très purement Gotham. La production est toujours dans l’air du temps. La touche Gatsby le magnifique contemporain ne gâche rien. Bref j’adore cette série qui mixe si bien intrigues dignes du masque de fer, beauty shots d’une ville à son meilleur, et grandiloquence toute américaine.

26 janvier 2012, Bloomberg déclare le Gossip Girl Day.

26 janvier 2012, Bloomberg déclare le Gossip Girl Day.

Du coup ce dernier épisode que je regardais en même temps que notre chère Miss America, c’était autant un moment de télé qu’un mariage royal (c’est vous dire). Et je ne parlerais de l’état dans lequel on était quand Bloomberg a fait son cameo…

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J’ai eu la chance de me rendre dans la dix-huitième dimension, dans le cas qui nous intéresse ça s’est manifesté par un appartement qui n’existe que dans cette dimension précisément, ou dans Gossip Girl.


CRouveyrolles

Alors, si ça vous arrive, comment être certain que vous êtes bien #LivingTheDream *:

– La taille. L’appartement doit faire la taille du Lichtenstein. C’est particulièrement notable parce qu’on a beau parler des lofts new-yorkais, à moins d’avoir la chance comme moi de faire des interviews avec des artistes obscures super subventionnés dans leur atelier/garçonnière de Bushwick, vous n’en verrez pas beaucoup. La règle c’est plutôt le matchbox apartment avec murray bed dans le mur. Donc votre appartement doit faire la taille d’un petit état, très important.

– Les salons. Si vous pouvez en identifier trois au moins, c’est normal – classique même. Le joueur émérite de Cluedo que vous êtes ne s’y trompera pas: on parle bien d’une salle à manger, d’une bibliothèque, et d’un living room dont on ne sait jamais trop si c’est bien un salon ou un immense hall ou encore une salle de cinéma.

– Le style. Diverses possibilités mais l’essentiel c’est que vous ne puissiez pas vous posez la question de l’époque. Forcement totalement dans l’air du temps. Et comme on est en Amérique, ça peut même avoir l’air trop neuf.

– Bonus si vous avez plus d’une salle de bain par chambre. A noter que la baignoire d’angle ne se fait plus du tout. Plus vous êtes proche de l’esthétisme précisément entre le boudoir Annick Goutal et le Sephora, vous êtes bons.

Dans l’ascenseur:

CRouveyrolles

– Vous remarquerez le pouf dans un coin. Vous vous dites que même s’il y a surement des très vieilles dames qui habitent très très haut, ça n’est pas elles qui s’assoient sur ce pauvre pouf- il faudrait au moins une bergère, soyons sérieux. Vous avez raison. C’est un repose sac. Posez nonchalamment votre sac de créateur dessus. Si vous avez un sac qui coûte moins du PIB du Bénin, mieux vaut oublier.

– Un bouton « taxi ». Comme Park avenue est une artère a la fois peu fréquentée et mal famée, il ne faudrait pas risquer une minute de trop, la minute fatale, sur le trottoir. Donc comme il n’y a pas de petites économies de temps, pressez ce bouton des votre entrée dans l’habitacle. Un des doorman ira en héler un et le retiendra pour vous (on peut en déduire que le doorman parle donc hindi). Et vous, hop, vous sautez dedans et on en parle plus. C’est formidable la vie.

En parlant de Park avenue, j’ai pu confirme une expérience que j’avais plusieurs fois faite auparavant. Même si vous vous lancez à toutes blindes sur le macadam clouté a peine les voitures arrêtées à son approche, vous n’aurez physiquement pas le temps d’atteindre l’autre rive avant que la main rouge ne remplace le bonhomme blanc. Vous avez donc systématiquement l’impression d’être un escargot.

Autre note: comme vous êtes très occupé à courir, vous n’aurez jamais le temps de prendre la super photo de Park illuminé, sa perspective parfaite sur la ville encadrée par de majestueux immeubles. S’arrêter entre deux feux sur le terre plein central pour paparazzer est hors de question puisque vous n’êtes pas un touriste debilos.

* je vous écrirai bientôt un post sur la genèse de cette expression fort réjouissante.

Palace

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Le marché de la fête à New York est moins varié qu’on ne le pense.

Et je n’ai toujours pas vu la fille de Bianca, à moitié nue sur un cheval devant le Studio 54.

Deception.

100% Bianca

Entre Lavo et les petits bars de Williamsburg/East Village/Lower East Side –qui sont relativement interchangeables, je n’ai pas encore rencontré de lieu hybride.

Une piste se dessine peut-être au Poisson Rouge où je suis allée hier.

Coincée dans les embouteillages par la marche de solidarité pour Oakland des Occupiers (ils sont partout), bloquée ensuite dans la rue par un tournage d’un episode de Gossip Girl, j’ai héroïquement réussi à me frayer un chemin jusqu’au Violiste.

Mon ami Violiste n’est pas tout à fait un prince de la nuit. Mais il est bien sympathique. Et il connaît des bars improbable (les versions new-yorkaises de la Belle Hortense).

Nous avons fait une escale au V Bar où j’ai faille perdre mon passeport et parlé du Proche Orient (sans déconner, ça deviant lassant tous ces New Yorkais qui se prennent pour Bernard Guetta).

Ensuite on est enfin allé au Poisson Rouge. Un mix entre le China et la soirée de Larusso dans le clip de Tu M’Oublieras. Rich Medina mixait. Un évènement.

Des poules de luxe habillées en Stella faisaient tapisserie, pendant que d’autre filles avec des calamars sur la tête dansaient comme des possédées. J’ai cru voir Jamiroquai. Plusieurs fois.

En sortant un juif orthodoxe nous a vendus des petits fascicules pour retrouver la foi.

Une soirée très très chouette.

Boum Boum

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