Archives de Tag: manhattan

Oatmeal bliss

Comment ai-je pu passer à coté du oatmeal? Je me demande vraiment.

Autre note sans intérêt: New York commence à bien trop moisir dans son jus de Noël. Il est temps que ça s’arrête car je risque d’étrangler l’hyperactif de l’Armée du salut qui gesticule avec force clochette, et ce, tous les matins quand je sors du métro – donc, avant mon oatmeal bliss.

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XoXo

Je viens de finir le dernier épisode de tous les temps de Gossip Girl, la série qui m’a servie de training pré-vie new-yorkaise. C’est un peu la magie de ce genre de monstre télé. Comme Dream On ou SATC c’est une série très purement Gotham. La production est toujours dans l’air du temps. La touche Gatsby le magnifique contemporain ne gâche rien. Bref j’adore cette série qui mixe si bien intrigues dignes du masque de fer, beauty shots d’une ville à son meilleur, et grandiloquence toute américaine.

26 janvier 2012, Bloomberg déclare le Gossip Girl Day.

26 janvier 2012, Bloomberg déclare le Gossip Girl Day.

Du coup ce dernier épisode que je regardais en même temps que notre chère Miss America, c’était autant un moment de télé qu’un mariage royal (c’est vous dire). Et je ne parlerais de l’état dans lequel on était quand Bloomberg a fait son cameo…

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Réveillée aux aurores, j’ai couvert ce matin le SantaCon. C’est un flashmob géant de mecs déguisés en emblèmes de noël, qui se dispersent pour errer dans des bars toute la journée sous leur bonnet rouge et blanc. Vernis charity de l’opération cette année: récupérer des boites de conserve pour les démunis par Sandy.

CRouveyrolles

C’est surtout l’occasion pour une bande d’allumés de se déguiser en sexy mère noël, en sexy casse-noisette, en sexy sapin de noël, en sexy renne, en sexy Harry Hannukah ou en sexy plumfairy. Et d’être ivre à 10h du matin quand ils se retrouvent tous autour du Hudson Park River. Une prouesse quand on y réfléchit bien puisque 10h c’est tard pour être une fin de soirée si tu as bu toute la nuit, donc que ces mecs se sont réveillés pour boire, précisément. Du coup l’expérience est assez traumatisante puisque tu te retrouves seul civil au milieu de cette gigantesque foule de filles dénudées et de pères noël plus ou moins stables, qui arrivent sans discontinuer avec leur chicken soup can à la main en essayant de danser, de chanter ou juste d’irradier de bouffonnerie. Autre prodige, cette ribambelle de clowns éméchés adorent passer devant la camera en faisant des grimaces: ET NE S’EN LASSENT JAMAIS. Amazing.

CRouveyrolles

Après l’envoi très laborieux de ce sujet à l’AFP, il fallait courir à l’exact opposé: un artiste très conceptuel exposant 4 photos tout aussi abstraites que ses références à Michaux et Barthes. Mon cerveau moulinait complètement dans cette galerie de la taille d’un dé à coudre.

« ah-vraiment-on-ne-s’ennuie-jamais-dans-ce-métier! »

SantaCon

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L’autre jour j’étais dans l’ascenseur. Jusqu’ici tout va bien. Au 15e étage, deux types entrent. Ayant intégrés les codes locaux je ne dis rien. Le premier parle très fort, on sent que l’autre blond joufflu est à sa botte. Ils ont une conversation enthousiaste (à moins que ce ne soit un monologue enthousiaste?). Je n’écoute pas car je suis en train de whatsapper – une de mes activités préférées devant l’Eternel.

Soudain…: silence. Le fanfaron du jour prend bébé blond à parti et lui dit: « ah mais c’est ce que je te disais! C’est dramatique de penser qu’il y a des gens qui utilisent encore un BlackBerry!« . Sentant des regards sur moi, je comprends qu’on parle de mon téléphone de bureau (qui fonctionne tellement mal qu’à ce stade on peut même parler davantage de talkie-walkie). Et le fier à bras de renchérir en s’adressant à moi: « Je suis vraiment désolée pour vous, que vous n’ayez pas d’iPhone« . Alors déjà merci de me prendre pour une abrutie: j’avais compris de quoi on parlait et le BlackBerry ne m’a pas encore ramolli le cerveau. Ensuite, les deux crétins ont quitté l’ascenseur avec une mine défaite. Je n’ai donc pas eu le temps de leur dire que:

– Mime et la Militante préféreraient se trancher la jugulaire plutôt que d’avoir un téléphone fabriqué par les esclaves de la téléphonie les plus médiatisés de la Chine. Donc il y a des gens qui ne veulent pas d’iPhone.

– Etant donné mon âge et le leur j’ai plus de chances d’être du bon coté de la barrière numérique qu’eux. Donc ça va les leçons.

– En parlant de fracture numérique, et puisqu’on est dans une dynamique rhétorique de cour de recré: c’est mon pays qui a inventé le Minitel, Songpop et la carte à puce, alors que vous, vous avez inventé Facebook un outils d’aliénation des esprits dont on parlera dans 50 ans comme du dernier fascisme.

Minitel

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Hier soir j’etais au Gramercy Theatre « pour-un-concert-exceptionnel »: People Under the Stairs. Un duo de quarantenaires basés à Los Angeles et stars pointues des 90s qui faisaient bonne figure sur une scène un peu crado. Avec pour motto, « anytime is party time and party time is anytime« , ils s’en sont bien sortis. Dans la salle des jeunes excités faisaient se faufiler des pétards de rigueur. Mon coworker, le Breton qui n’aimait pas le Chouchen, avait eu une excellente idée en recommandant ce groupe grinçant et qui aime jeter de la bière ou n’importe quoi d’autre sur son public, et jouer avec des lunettes de soleil. Un son hip hop vintage assez génial.

Ensuite -après un bref épisode de pluies torrentielles (ce n’est pas une métaphore) qui donne toujours envie de se déguiser en Audrey Hepburn et de chercher son chat- j’ai été à une fête de collègues. Normalement je trouverais ça horrible. En fait, normalement j’irais pas. Sans même me poser la question, d’aileurs. Littéralement « too cool for school« . Mais comme je crois que je vis un âge d’or de team spirit, que peu de gens connaissent et qu’évidemment je ne retrouverai « plus-jamais-never-dans-toute-ma-vie », j’essaie d’en profiter.

Dernier arrêt: cette sorte de club où je vais finir par aller tous les weekends. Ce soir là il y avait un groupe de très jeunes gens complètement incandescents. Croisement hyperhipster & danseur professionnel.

Ils avaient des coupes de David Bowie (toutes époques confondues), des chaussures cloutées et des gilets en chevreau. Ils sautaient partout et c’était très réjouissant. En tous cas, plus amusant que la brochette de quatre mannequins anglaises absolument magnifiques en total look Isabel Marant, sequin + feutre + moue statement des chics et blasés – créatures incontournables de vos nuits brooklynite.

Night

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J’ai eu la chance de me rendre dans la dix-huitième dimension, dans le cas qui nous intéresse ça s’est manifesté par un appartement qui n’existe que dans cette dimension précisément, ou dans Gossip Girl.


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Alors, si ça vous arrive, comment être certain que vous êtes bien #LivingTheDream *:

– La taille. L’appartement doit faire la taille du Lichtenstein. C’est particulièrement notable parce qu’on a beau parler des lofts new-yorkais, à moins d’avoir la chance comme moi de faire des interviews avec des artistes obscures super subventionnés dans leur atelier/garçonnière de Bushwick, vous n’en verrez pas beaucoup. La règle c’est plutôt le matchbox apartment avec murray bed dans le mur. Donc votre appartement doit faire la taille d’un petit état, très important.

– Les salons. Si vous pouvez en identifier trois au moins, c’est normal – classique même. Le joueur émérite de Cluedo que vous êtes ne s’y trompera pas: on parle bien d’une salle à manger, d’une bibliothèque, et d’un living room dont on ne sait jamais trop si c’est bien un salon ou un immense hall ou encore une salle de cinéma.

– Le style. Diverses possibilités mais l’essentiel c’est que vous ne puissiez pas vous posez la question de l’époque. Forcement totalement dans l’air du temps. Et comme on est en Amérique, ça peut même avoir l’air trop neuf.

– Bonus si vous avez plus d’une salle de bain par chambre. A noter que la baignoire d’angle ne se fait plus du tout. Plus vous êtes proche de l’esthétisme précisément entre le boudoir Annick Goutal et le Sephora, vous êtes bons.

Dans l’ascenseur:

CRouveyrolles

– Vous remarquerez le pouf dans un coin. Vous vous dites que même s’il y a surement des très vieilles dames qui habitent très très haut, ça n’est pas elles qui s’assoient sur ce pauvre pouf- il faudrait au moins une bergère, soyons sérieux. Vous avez raison. C’est un repose sac. Posez nonchalamment votre sac de créateur dessus. Si vous avez un sac qui coûte moins du PIB du Bénin, mieux vaut oublier.

– Un bouton « taxi ». Comme Park avenue est une artère a la fois peu fréquentée et mal famée, il ne faudrait pas risquer une minute de trop, la minute fatale, sur le trottoir. Donc comme il n’y a pas de petites économies de temps, pressez ce bouton des votre entrée dans l’habitacle. Un des doorman ira en héler un et le retiendra pour vous (on peut en déduire que le doorman parle donc hindi). Et vous, hop, vous sautez dedans et on en parle plus. C’est formidable la vie.

En parlant de Park avenue, j’ai pu confirme une expérience que j’avais plusieurs fois faite auparavant. Même si vous vous lancez à toutes blindes sur le macadam clouté a peine les voitures arrêtées à son approche, vous n’aurez physiquement pas le temps d’atteindre l’autre rive avant que la main rouge ne remplace le bonhomme blanc. Vous avez donc systématiquement l’impression d’être un escargot.

Autre note: comme vous êtes très occupé à courir, vous n’aurez jamais le temps de prendre la super photo de Park illuminé, sa perspective parfaite sur la ville encadrée par de majestueux immeubles. S’arrêter entre deux feux sur le terre plein central pour paparazzer est hors de question puisque vous n’êtes pas un touriste debilos.

* je vous écrirai bientôt un post sur la genèse de cette expression fort réjouissante.

Palace

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Dimanche je n’ai pas fait grand chose -déjà j’avais une double dose de babysitting sur mon agenda, donc ça m’a bien occupé.

Comme à chaque fois que je n’ai vraiment rien à faire et que je suis déjà à Manhattan, j’ai été à Central Park. Il y avait une course de rapidité pour enfants. Une mère hurlait à ses enfants: » vas-y, regarde devant, tu n’as le droit de ralentir avant l’arrivée, arrête de regarder les autres, vas-y chéri, dépasse toi! Regarde devant, ne regarde pas les autres!!« . Une technique qui doit marcher puisque sa fille est arrivée parmi les premières. Je vais en faire un motto.

Learning methods

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Hier soir j’ai diné chez des gens qui habitent près de l’ONU. C’est un peu le profil Ricoré.

Les femmes ont souvent l’air de sosies de Charlotte Rampling -l’actrice dont on ne sait jamais si elle incarne la classe ultime ou si elle est juste ringarde. Vous me direz que depuis que Baptiste Giabiconi est featuré dans les épisodes de Pardon My French on ne sait plus où on est en sur le baromètre de la classe.

Les hommes malgré une coupe de cheveu parfois approximative sont impeccables de masculinité chaude et avenante.

Les lumières, et les tomates farcies étaient aussi impeccables.

Autour de la table, une majorité de couple. Tous avaient l’air sortis d’un traité de bonne entente dans le mariage. Ils se regardaient, ils regardaient les autres, ils valorisaient leur partenaire en l’enveloppant d’un regard fier, … C’était plein de tendresse et j’ai d’abord pensé que ça avait du être un boulot dingue pour arriver ça, et que ce pays avec ces rayons entiers de self-help etc devait bien avoir inventé quelque chose qui fonctionne; puis j’ai réalisé que c’était seulement plusieurs cas de Love parfait réunis dans une pièce.

http://img508.imageshack.us/img508/8941/cyrillus1mt6.jpg

Autre détail louche: tout le monde était super contents. Content le mec qui travaille 90 heures par semaine et qui a solennellement éteint son portable avant de s’asseoir même si je le soupçonne de l’avoir juste mis sur vibreur…

Contente la femme comédienne/actrice/chanteuse/prof de yoga qui ne parlait presque pas un mot d’anglais et à qui son mari devait tout traduire.

Content le type qui après avoir ramé pour travailler dans le cinéma a suivi sa femme ici ou il est père au foyer depuis trois ans et deux bambins supplémentaires.

Ils étaient contents de parler de New York ou d’autres villes cosmopolites, sereins, comme s’ils avaient atteint ce moment de plénitude totale où l’on peut être passions sans drame et avoir les pieds sur terre sans cynisme.

Même si j’adore parler de la Corée du Nord, j’ai du partir à peine le dessert desservi. Je peux être convaincue assez vite et j’avais très très peur qu’ils m’embrigadent dans leur secte.

Juvamine

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Une enfant s’est moquée de mon iPod l’autre jour.

J’ai eu beau lui raconter que c’est un iPod qui a toute une histoire. J’ai d’abord eu un iPod pour mon bac. C’était le plus beau jouet du monde. J’avais fait graver dessus « une jeunesse sans idéaux est une jeunesse perdue« . Je l’avais appelé Pompidou. Et puis on me l’a volé dans une salle d’examen d’un IEP de province.

Une fille avait filé avec mon sac, profitant de la vulnérabilité d’une pauvre hypokhâgneuse en fin de course du marathon des concours. Je l’avais coursée pour lui casser la gueule. Mais en vain. Du coup j’en ai eu un deuxième (#Spoiled), que j’ai appelé Barack Obama, parce que j’avais cette prof d’anglais qui nous préparait aux IEP et qui parlait de lui avec des cœurs dans l’iris. En 2008 je me suis félicitée.

En 2010 je l’ai oublié à Bir Zeit. Et puis en décembre 2011, mon ami de Bir Zeit l’avait laissé à une palestinienne devenue parisienne, et le moustachu l’avait récupéré pour me l’apporter à New York.

En l’écoutant je me souviens que j’adorais TTC (si j’étais née en 93, aurais-je adoré OrelSan ?), Justice, et que j’écoutais la Star Ac libanaise à fond en allant en cours. Donc c’est tout une histoire d’amitié franco-orientalo-américaine et c’est un grigri d’adolescente des années 2000. Et puis il y a un vieil autocollant de Super Mario dessus, je l’ai acheté avec un Allemand rencontré à Acre avec qui j’avais vécu une histoire à mi chemin entre Barbara Cartland et Lawrence d’Arabie.

 

Pas de débat: ce sera une pièce forte du musée qui me sera consacré.

***J’ai bien conscience que tout ça est très David Abikerien, mais bon aujourd’hui il ne s’est pas passé grand chose pour l’instant***

Sauf que tout ça, un enfant né après 2000 ne peut pas le comprendre. Ici lors de mes diverses activités de journaliste baby-sitter et de tutrice hors pair, je vois de plus en plus d’enfants jouer ou pseudo travailler sur des iPads. Cet été j’ai fait une interview avec le directeur d’une école du futur. Avenues a un programme international, mondialisé et réservés aux enfants hyper smart ce qui m’amuse puisque c’est l’école de Suri Cruise, elle y entre à 6 ans après avoir été homeschooled dans une cocotte minute sans autre enfant, et on the top of that, scientologue. Elle doit être sacrément à la ramasse. Ce directeur me disait que tous les devoirs se faisaient par iPad. Même les petits nouveaux de 2 ans et demi ont un iPad au lieu des Clairefontaine de rigueur.

Bref la petite fille moqueuse dont je vous parlais, qui n’est pas Suri Cruise, n’assistera jamais aux querelles Anciens-Nouveaux auxquelles ma génération a eu droit. C’est elle la vraie digital native.

***Attention, subversif: J’en profite pour dire que les appellations « générations -…-«  m’agacent par dessus tout ***Fin de ce court pamphlet corrosif***

 

Voila: c’était vraiment très intéressant, non?

 

Sinon ce soir: big time, les enfants.

David Abiker

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C’est comme si le temps s’était arrêté avec les métros.

Tout le sud de Manhattan est dans le noir complet. Je suis passée en taxi ce soir on ne voit strictement rien. Vraiment. Les rues sont vides, et les immeubles se dressent sombres et muets. Tout le monde travaille de chez soi, voire ne travaille pas (ALLO! C’est New York!).

CRouveyrolles

Mes colocs ont fait une petite fête, une hurricane party, et quand ils me posent des questions sur Breezy Point j’ai l’impression que tout ce qui s’est passé est très lointain.

J’ai mis un badge à mon poignet. Je trouve ça très chic. Je me suis doublement blessée lors de mon infiltration militaire: à la main, et sur le haut du crâne, je suis sure que c’est ce casque débile de l’armée, et c’est le comble.

CRouveyrolles

PTSD

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Politics

J’avais suivi le premier débat dans un silence religieux chez des copains journalistes, ou même respirer ou prendre une part de pizza était déjà considéré comme un problème. Ça m’avait un peu calmée. En plus c’est amusant parce que je trouvais qu’Obama avait pris un coup de vieux. Comme si c’était mon vieil oncle (d’Amérique -ahah).

Pour le deuxième débat, j’avais décidé de ne pas me ré-imposer la clique des binoclards. Mes colocs regardaient le débat donc j’entendais Obama s’énerver. J’ai ouvert twitter et ce dont tout le monde parlait c’était « binder full of women ».

Pour avoir une expérience complète hier je suis allée dans un bar pour regarder le troisième et capital débat.

CRouveyrolles

Tout le monde s’en foutait dans le bar.

Je crois que seul le groupe d’Européens écoutait ce que les deux bonhommes avaient à raconter.

Ils étaient souvent d’accord. Ce n’est pas dans les prochaines années que nos frères palestiniens seront libérés, quelque soit l’issue du scrutin. Mitt Romney, décidément très enclin au lapsus, a confondu l’Iran et l’Irak. L’Afrique et l’Amérique du Sud n’ont pas eu l’honneur d’être invitées à cette mascarade, peut-être que c’est une chance.

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Hier j’étais au concert de Justice. Un mec est tombé du troisième balcon juste devant la scène. Comme une feuille morte. Ces deux potes au bout du balcon, se devisageaient avec des expressions complètement ahuries. Petit mouvement de foule, mais l’immense majorité des ados supersurexcités ont continué à pogoter (et oui!). Une fille qui avait l’air sérieusement ivre et décolorée au henné (et oui!) a filmé le type à terre et les trois mecs qu’il avait écrabouillés, la bouche ouverte et l’oeil mort.

CRouveyrolles
Le concert était top et au final personne n’est mort.

Justice

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Comme c’est mon blog je peux raconter ce que je veux.

Je prends cette précaution oratoire car je doute que ce que je vais vous raconter ait le moindre intérêt.

La question à laquelle je m’intéressais aujourd’hui est la suivante: qu’est ce qui fait un couple?

Je ne veux pas y répondre par intérêt pour la docteurlovologie, mais bien parce que c’est au nom de ce couple que je quitte New York, et une potentielle proposition de poste à salaire potentiellement mirobolant (whoop whoop !). Or c’est bien de travail que ce blog parle, de cette Very Last Straw qui faisant céder le dos du chameau me permettra d’être une journaliste accomplie (whoop whopp !). La goutte d’eau qui fait déborder le vase du doute. Comme je suis nulle en métaphore je vais m’arrêter la.

Mais si ces sacrifices sont fait sur l’autel du couple… Encore faudrait il avoir une idée de ce dont on parle.

A partir de quand on sait qu’on peut se catégoriser comme couple? A partir de quand doit on prendre ça en compte pour divers choix plus ou moins cruciaux? A partir de quand cesse t on d’être un esprit libre et indépendant, n’engageant que son libre arbitre kantien dans des décisions strictement personnelles et desquelles vous n’avez à vous justifier devant personne?

En fait je n’ai pas vraiment d’éléments de réponse, mais j’y pensais alors que rendus bredouilles devant le Met puisqu’il est fermé ce lundi avec le moustachu, puis errant dans un Upper East Side très ennuyeux, je réalisais que l’être humain a une capacité d’abnégation et une propension au compromis assez dramatiques. J’aurais été seule devant ce musée fermé, j’aurais été folle de rage. Vraiment, je m’en serais voulue de ne pas avoir mieux vérifié les horaires. Trois-quarts d’heure après j’en aurai ri, mais sur le moment j’aurais été verte. Mais là, accompagnée, ça ne posait presqu’aucun problème.

Pour faire un couple, il faut donc de la compagnie.

Mais une compagnie qui peut même être discrète.

De l’Upper East Side je sais qu’à part de très bons restaurants (français), des boulangeries (françaises) et le Lycée Français il n’y a pas grand chose d’intéressant. J’y ai passé beaucoup de temps cet été: j’en ai fait le tour. Mais curieusement ce n’était pas un problème non plus. Après avoir trainé dans un Barnes & Noble (FNAC locale), lire des magazines chacun de son coté dans un salon de thé spécialement conçu pour les veilles dames et les Français du quartier: comme une évidence, c’était particulièrement bien. Seule je n’aurais appréciée  ce moment que si je savais que c’était la seule chose que je puisse faire (grosse fatigue, jambe cassée, ouragan…)

Alors donc pour faire un couple il faut de la compagnie, et aller un peu contre sa nature. C’est ma conclusion.

Je signale aussi que cette expérience m’a permise de mieux comprendre le sourire benêt de notre ami Don Juan qui cet hiver me disait avec une tête de ravi de la crèche: « l’autre soir on a fait un gâteau avec N. »

Tandem

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Boheme

Plus d’un an après en avoir émis le désir, j’ai enfin réussi à aller aux puces de Chelsea. Et c’est une réussite. Trois spots:

– une sorte de grand magasin a plusieurs étages plein de beaux meubles et de joli vinage,

– un parking en plein air. Pseudo cour des miracles, les vendeurs s’y tirent la bourre en plein de langues inconnues. Des classiques 33 tours disco aux photos arty porno soft et qui n’auraient jamais du quitter la villa de la cote ouest où elle ont été prises en 83, jusqu’aux tables couvertes de gros bijoux dorés qui donnent toujours des airs de figurante de Ça, c’est palace!.

Certains marchands rangent leurs billets dans une banane. Un grec en pull jacquard compte des pièces de petite monnaie à toute allure tout en passant ses mains caleuses dans ses cheveux poivre et sel. Plus loin un Africain est assis dans un immense fauteuil recouvert de perles colorées qu’il vend, le port royal.

– dans une sorte de parking couvert plusieurs étals se suivent. Je ne sais pas pourquoi mais il y a beaucoup de boites en fer blanc, souvent publicitaire. C’est super de voir ces boites à churros (ou quoi que ce soit) espingouines et pas seulement des accessoires nazis pour porter les couleurs européennes.

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Ensuite on a réussi dans la même journée à aller chez Good Will (la marque la plus citée dans tout 2 Broke Girls) et Whole Foods (en guerre ouverte avec Trader’s Joe pour conquérir le cœur des chébrans).

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Funky Town

C’est plus fort que moi… à chaque fois je lis « Motown« …

CRouveyrolles

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